PLAN: Comment l'individu trouve-t-il sa place dans l'organisation?
Les comportements individuels au sein d'un groupe restreint
- Les éléments caractéristiques d'un groupe restreint.
- L'identité sociale et le statut dans un groupe.
- La référence et l'appartenance à un groupe.
L'individu dans la culture et les normes de l'organisation
- La culture.
- Les normes.
- Les rituels.
- Les codes.
- L'attribution.
- Les représentations sociales.
- Les stéréotypes.
SYNTHESE: Comment l'individu trouve-t-il sa place dans l'organisation?
Dans le cadre de son activité de travail, l'individu s'insère dans des groupes organisés ou non. Au sein de ces groupes, il est en interaction avec d'autres individus, dans des relations qui produisent des effets mutuels. L'individu interagit également avec la culture et les normes de l'organisation tout entière.
Les comportements individuels au sein d'un groupe restreint
Les éléments caractéristiques d'un groupe restreint
Qu'est-ce qu'un groupe?
Un groupe restreint est un ensemble d'individus unis par un dénominateur commun (un objectif, une caractéristique, un centre d'intérêt partagé.), qui ont des relations entre eux et éprouvent un sentiment d'appartenance.
On considère donc qu'un groupe existe à partir du moment où:- Plusieurs individus se perçoivent comme ayant une caractéristique en commun et ont conscience d'appartenir à la même entité;
- Ces individus ont des relations directes et personnelles;
- L'existence du groupe est reconnue par au moins une tierce personne. Des personnes travaillant au sein d'un même service.
- Les groupes durables, qui sont appelés à perdurer. Le service production d'une entreprise.
- Les groupes temporaires, qui ont une durée d'existence limitée; Un groupe de travail nommé pour organiser un salon professionnel.
- Les groupes formels, qui sont prévus par l'organigramme. Le département recherche et développement d'une grande entreprise.
- Les groupes informels, qui sont issus des relations que les individus développent spontanément entre eux. Des collègues appartenant à des services différents ont l'habitude de prendre leur pause ensemble.
Les interactions constituent l'un des critères de base pour déterminer si un groupe de personnes forme ou non un groupe restreint. Elles sont composées d'échanges verbaux ou non verbaux entre ces personnes et constituent une base à partir de laquelle vont émerger d'autres phénomènes de groupe.
Didier Anzieu et Jacques-Yves Martin ont travaillé sur les groupes restreints (nommés également groupes primaires) en les distinguant des autres formes de groupes que sont la foule, la bande, le groupement, le groupe secondaire (ou organisation).
Ils mettent en évidence sept critères permettant de caractériser un groupe restreint:- La structuration du groupe (c'est-à-dire le degré d'organisation interne et la différenciation des rôles des différents membres);
- La durée de vie du groupe;
- Le nombre d'individus qui le composent (trois personnes minimum);
- Les relations entre les individus (leur nature et leur fréquence);
- L'effet sur les croyances et les normes des membres du groupe;
- La conscience des buts communs;
- Les actions communes.
Au sein de tout groupe, quel qu'il soit, des tensions apparaissent. Pour les surmonter, il est nécessaire que, parallèlement aux activités de production, soient assurées des activités permettant d'entretenir la cohésion du groupe.
Les fonctions du groupe:
Un groupe a généralement pour fonctions:- La production: ce que le groupe doit réaliser en termes de travail;
- La facilitation: le mode d'organisation que le groupe met en place pour faciliter le travail (distribution des rôles, méthodes de travail, procédures.) Des plannings, une liste de tâches, des agendas partagés.
- La régulation: ce qui permet de régler les difficultés relationnelles au sein du groupe. Organiser une rencontre entre des collaborateurs pour évoquer un conflit interne.
Le groupe est une instance au sein de laquelle se construit l'identité de l'individu par l'intermédiaire des interactions sociales. Pour les tenants de la théorie de l'identité sociale (Henri Tajfel et John Turner), l'organisation peut constituer une instance d'identification pour l'individu. Des travaux plus récents montrent que c'est aussi le cas d'un groupe de travail (Clayton Alderfer et Kenwyn Smith) ou d'une profession (John Van Maanen et Stephen Barley).
L'identité sociale et le statut dans un groupe
On appelle identité la reconnaissance de ce que l'on est et de la place que l'on occupe au sein du groupe. Chaque individu appartient à plusieurs groupes au sein desquels il se voit attribuer ou s'attribue un statut, c'est-à-dire une position qu'il occupe au sein de chacun d'entre eux. Le statut hiérarchique, un statut de leader.
La référence et l'appartenance à un groupe
Le groupe d'appartenance:
Le groupe d'appartenance est celui auquel un individu appartient en raison de caractéristiques qu'il a en commun avec les autres membres. Le groupe des cadres dans une entreprise.
Le groupe de référence:
Le groupe de référence est celui dont les valeurs, les comportements sont adoptés comme critères par un individu pour comparer sa situation à celle des autres membres. Aurélie travaille dans un hypermarché en tant que caissière mais elle souhaite devenir chef de rayon. Elle calque son comportement sur celui du personnel appartenant à ce corps de métier auquel elle espère appartenir un jour.
Robert K. Merton est à l'origine du concept de groupe de référence. Un individu peut s'identifier à un groupe auquel il emprunte ses normes et ses valeurs même s'il n'en est pas membre.
L'individu dans la culture et les normes de l'organisation
La culture
La culture désigne un système de valeurs, de normes, de symboles, de rituels et de règles propres à une organisation et qui contribuent à la distinguer des autres. Finalement, la culture, c'est tout ce qu'il faut savoir pour être membre. (Clifford Geertz). La convivialité, la créativité, la proximité.
Pour Eric Flamholtz, la culture désigne l'ensemble des valeurs, croyances et normes sociales qui tendent à être partagées par les membres de l'organisation et qui tendent à influencer leurs visions des choses et leurs actions.
D'autres auteurs, à l'instar d'Alain-Charles Martinet, mettent l'accent sur la fonction d'intégration de la culture de l'organisation, qui forme un ensemble de valeurs, idées, langages et rationalités qui constituent autant de normes implicites que l'individu intériorise et à l'égard desquelles il situe consciemment ses comportements. Il joue donc un rôle puissant d'intégration et d'homogénéisation des conduites personnelles.
Des auteurs comme Joanne Martin et Caren Siehl ou encore Renaud Sainsaulieu insistent sur l'existence de sous-cultures correspondant aux divers groupes en interaction dans l'organisation.
On ne peut pas parler de la culture d'une organisation sans évoquer les principes qui orientent l'action, non seulement d'un individu, mais aussi d'un groupe ou d'une organisation. Les valeurs découlent, notamment, des systèmes éthiques et moraux.
Les normes
Les normes sont des règles de conduite fixées par l'organisation ou qui se sont élaborées au fil du temps en son sein. Elles aident ainsi les membres à acquérir une orientation commune. Pour se présenter en tant que membre du comité de l'association CE1, il faut exprimer ses motivations par écrit au comité en place avant une date butoir.
Plusieurs types de normes peuvent être présents au sein d'une organisation:
- Les normes de performance (volume de travail à fournir, façon de travailler, rendement.);
- Les normes d'apparence (tenue vestimentaire, loyauté vis-à-vis de l'organisation.);
- Les normes d'interactions sociales (personnes avec qui entretenir des relations de sympathie, façon d'entrer en relation avec l'autre.);
- Les normes d'attribution des ressources (salaires, équipements, distribution des missions.).
Les rituels
Les rituels sont des habitudes, des coutumes à valeur symbolique, présentes dans toutes les sociétés, même si leurs codes varient. Ils ont pour fonction de rendre les échanges conformes aux attentes de la société ou du groupe. Ils facilitent les interactions. Fêter l'arrivée d'un nouveau membre.
Pour Gustave-Nicolas Fischer, les rituels constituent un ensemble de règles prescrites qui structurent les relations. La façon de se comporter au cours d'une interaction est régie par un système conventionnel auquel les individus se réfèrent.
Les rituels s'accomplissent à l'aide de codes qui peuvent être spécifiques à l'organisation, c'est-à-dire des signes dont la signification est partagée par les membres du groupe. Les individus qui partagent les mêmes codes ressentent ainsi une certaine proximité, source de cohésion.
Les codes
Les codes sont des manières de parler, de se comporter, dans un contexte donné. Ils varient d'une culture à l'autre et selon les groupes sociaux. Pour saluer, on se serre la main en France; on incline le buste au Japon.
Les actions des autres inspirent à l'individu un certain nombre de déductions. En effet, il cherche spontanément à trouver des explications au comportement d'autrui en échafaudant des hypothèses mais aussi en en tirant des conclusions, voire en extrapolant certaines caractéristiques comportementales. La théorie de l'attribution permet, d'une manière générale, d'expliquer comment le jugement peut diverger en fonction de la signification accordée à un comportement donné (Harold Kelley).
L'attribution
L'attribution désigne le mécanisme par lequel un individu ou un groupe cherche des explications à un comportement en se focalisant sur ce qui est visible d'emblée sans prendre le temps d'étudier le contexte. Si un salarié ne prend pas part aux débats lors d'une première réunion, son supérieur va en conclure qu'il sera incapable de faire une présentation orale.
Ce mécanisme de l'attribution conduit parfois l'individu à faire des erreurs d'attribution en tirant des conclusions hâtives quant à la personnalité d'autrui.
Les représentations sociales
Les représentations sociales sont un ensemble d'informations, d'opinions, de croyances partagées au sein d'un groupe social. Elles influent sur les conduites et la construction de l'identité individuelle. Un bon comptable est forcément réservé et rigoureux.
Pour Denise Jodelet, la représentation sociale désigne une forme de connaissance spécifique, de savoir de sens commun. Plus largement, elle désigne une forme de pensée sociale qui permet d'interpréter la réalité, d'orienter les comportements, mais aussi de positionner les identités individuelles et collectives.
Les stéréotypes
Un stéréotype désigne une image simplifiée que l'individu se fait d'un groupe auquel il n'appartient pas. Les femmes sont censées avoir une bonne capacité d'écoute, les hommes sont censés être performants dans les activités d'encadrement de groupes humains.
Les stéréotypes consistent à ranger les individus dans des ensembles (exemples: les hommes, les femmes, les jeunes, les seniors, les cadres.), c'est-à-dire, selon Gustave-Nicolas Fischer, dans des catégories descriptives simplifiées par lesquelles un groupe d'individus cherche à positionner les autres groupes.
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